Les Amis des Mées
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D'hier et d'aujourd'hui
Ces textes sont réalisés à partir des propos de Lucienne SIEYES,
qui est aux Amis des Mées une source appréciable d'informations
sur la vie de notre village.



LES MARCHÉS

Il y avait aux Mées de nombreuses foires et marchés qui se tenaient place de la République.
Elles avaient lieu tous les deux mois environ, et rassemblaient un grand nombre d 'étals en tous genres (bazars, vêtements...).

La plus importante était celle de la Toussaint où se vendaient les animaux.

"Une grande animation régnait ce jour là sur la place car il y avait nombre de vendeurs, acheteurs et promeneurs parmi les forains avec leurs bazars et les marchands de bestiaux. Aux bêlements plaintifs des agneaux s 'ajoutaient les cris perçants et peu harmonieux des porcs. Certaines chèvres capricieuses sautaient les barrières du parc à bestiaux, ce qui amusait les enfants. Mais leur grande joie était de se rassembler autour du fourneau de braises rougeoyantes du marchand de chataignes roties, si appétîssantes à croquer toutes chaudes".

Également, jusqu'à 1'entre deux guerres, se tenait le dimanche matin, un marché où les fermiers et les agriculteurs du pays vendaient leurs produits, (légumes, fromages, oeufs, volailles, miel...).
Ce marché local était installé sur l'actuelle placette au début de la rue Clovis-Picon.


Les, marchés et les foires sont des lieux de rencontre qui ont l'avantage de contribuer à l'essor de la région. Malheureusement, ils disparaissent eux aussi, et se concentrent dans des régions qui sont déjà favorisées par une agriculture,un artisanat ou une industrie, particulièrement développés et riches où le tourisme est bien implanté.



LA FÊTE VOTIVE

Le plus souvent, les villages étaient placés sous la protection d'un Saint, et la Fête Votive ou Patronnale le célébrait. Des cérémonies religieuses honoraient le Saint-Patron - les processions.

Elles ont complètement disparu, pour diverses raisons. Il en subsiste encore en quelques rares endroits, et n'ont rien perdu de leurs caractères fastueux : un feu d'artifice de couleurs, de parfums et de musiques.

Aux Mées, traditionnellement la Fête du Village coïncide avec le jour de la Fête-Dieu. Après la messe, le clergé en grande tenue, accompagné de la musique des Frères de Saint-Gabriel (l'ancien Collège du Pays) partait en procession dans les rues du Village, s'arrêtait et 1 donnait la bénédiction aux reposoirs montés dans les quartiers de 1'Eglise, la Font-Neuve, Place du Barda et Porte Bertran -de-Bras (angle de la rue Notre-Dame).

Des fillettes jetaient des pétales de roses et de genêts sur les autels et une foule nombreuse suivait et chantait des cantiques.
Certaines façades étaient ornées de beaux draps blancs. Après les cérémonies religieuses du matin, les habitants continuaient la Fête dans un esprit plus populaire, plus traditionnel de la fête, synonyme de l'amusement. Il y avait des forains, 1 des manèges, des "baraques" diverses comme aujourd'hui, et des marchands de friandises notamment de "chichis"beignets qui avaient beaucoup d 'amateurs.

La Musique du Pays donnait un concert l'après-midi sur la place, et souvent animait le bal qui se tenait place de l'église, auprès de l'ancien lavoir.

Les jeunes gens et jeunes filles qui avaient 20 ans dans l'année décoraient le bal avec du buis piqué de fleurs, dans le style des portails de mariées qui se font encore de nos jours.
Certaines années, la veille de la Fête après la retraite aux flambeaux, la population se rassemblait sur la place pour assister à l'envol d'un ballon qui marquait le début des festivités.

Appréciant la rupture du travail quotidien, ils faisaient la fête comme nous ne savons plus la faire!...

Les fêtes locales de plus en plus banalisées dans le style majorettes et forains, sans aucune distinction particulière au village deviennent tristes et ennuyeuses. Il serait peut-être utile, sinon d'innover, de rechercher ce qui pourrait les différencier, pour qu'elles soient une attraction véritable, et non un lieu de plus où traîner son ennui.


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