Les Amis des Mées
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Comment devient-on centenaire ?

Il est bien vrai que les Mées est un pays qui ne manque pas d'air. Un air salubre et vivifiant qui donne du tonus, ce qui a permis à de respectables personnes, pensionnaires dans notre hôpital, de franchir le cap leur 100e année. C'est ainsi que le 4 août 1987, nous avons eu le plaisir de fêter dans notre mairie le centenaire de Madame Marie Jeanne ROUIT, en ancienne institutrice retraitée qui fut pendant dix-huit ans adjointe à la municipalité. Puis fêtée à l'hôpital avec les amis des Mées et aussi au foyer club du troisième âge dans les jours suivants.

Le 14 avril 1988 Madame Marguerite FONTUGNE, pour ses cent années d'existence a reçu, comme Madame ROUIT les mêmes témoignages d'amitié, au cours de semblables manifestations.

Le discours de Madame ROUIT, en réponse à celui de Monsieur le Maire, se terminait ainsi : "comment devient-on centenaire ?" Et nous reproduisons ce passage qui émane d'une grande sagesse d'esprit :

"Comment devient-on centenaire ?
Existe-t-il un secret ?
Un mode de vie ?
Une règle alimentaire ?
Une certaine philosophie de la vie ?

Quand je me penche vers mon passé je constate qu'il n'y a pas de secret, ni de formule magique. Il y a un peu de tout cela.

À l'origine, la chance ou le don du créateur d'être génétiquement saine et bien constituée.

Par la suite une solide et sereine et éducation parentale qui inculque les règles de base essentielles à l'épanouissement d'une existence : l'amour, du travail, la simplicité, l'ambition mesurée, le culte de la famille et le respect d'autrui.

En un mot tout ce qui est excessif est inévitablement mauvais. Je me permets avant de terminer de vous donner encore une leçon, une leçon de bonheur :

Chassez bien loin de vous toutes les mesquineries. Ne vous tourmentez pas pour les choses peu importantes. Sachez distinguer ce qui est important de ce qui ne l'est pas. Gardez votre force de résistance pour des actes et des faits qui en valent à peine.

Et la vie qui n'est pas toujours bonne et nous laisse au coeur des bleus qui ne se résorbent pas, vous aura au moins appris quelque chose :
Le bonheur est fragile, ne le gaspillez pas !
"

Nous sommes heureux et fier d'avoir centenaire dans notre localité et nous leur souhaitons bonne continuation de vie en santé toujours.

Et même nos pénitents, endormis depuis des siècles, à cette nouvelle oubliant les belles mauresques, ont manifesté leur joie par le feu de leur regard qui s'irradie depuis lors et chaque soir, en clarté lumineuse.

Nos souhaits sont restés vains, en dernière minute, nous apprenons avec peine que nos deux centenaires viennent de nous quitter.

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