Les Amis des Mées
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Le Mot du Président

L'An 2000 est bientôt là !

Or un changement de millénaire, ce n'est pas tous les jours! Ni tous les ans! Même si le nouveau millénaire ne commencera vraiment qu'au 1/l/2001!

Les Amis des Mées fêteront eux aussi le "millénaire nouveau", ils participeront à leur façon aux manifestations de toutes sortes qui auront lieu cette année là, mais à leur manière: afin de replacer l'événement sur l'échelle du temps, ils ont pour projet de réaliser une exposition sur les rochers. Pourquoi encore les rochers? C'est que nos rochers, eux, n'auront pas moins de 2 000 fois 10 000 ans ou 10 000 fois 2 000 ans. Comme vous voulez!

Il nous semble également que l'événement est à replacer dans l'histoire des hommes qui n'a, sur notre terre, pas plus de 40 000 ans. Cette exposition pourrait judicieusement se tenir dans un cadre "vieux" de 2 000 années. Le site de SaintRoch parait entrer dans le cadre. En effet, les hommes après avoir habité les grottes naturelles dans les rochers ont vraisemblablement opté pour vivre dessus: ils pouvaient ainsi mieux se défendre des ennemis et surveiller leurs déplacements.
Les habitants contemporains à l'occupation romaine de notre région ont dù vivre là 4 ou 5 siècles après J.C., et sans doute après que l'endroit ait déjà été occupé par les premiers "méens". Ces hypothèses mériteraient d'être confirmées et l'exposition pourrait être l'occasion de faire avancer les recherches sur le site de St Roch.

La chapelle, qui est l'édifice le plus ancien du village, n'a pas encore mille ans. Elle serait donc le cadre idéal pour une exposition tout au long de l'été, ce qui constituerait une animation culturelle et touristique de premier ordre pour notre pays. Une exposition sur un sujet "vieux comme le monde", dans un site exceptionnel pour un événement unique, voilà une année 2000 "bien replacée" par les Amis des Mées!

En changeant de siècle et de millénaire, notre association n'en oubliera pas pour autant d'où nous venons. En effet, nous nous sommes toujours efforcés de sauvegarder un peu notre mémoire collective. Nous envisageons d'ouvrir un chantier qui consiste à recenser, auprès de chacun d'entre-nous tous, les faits et gestes d'économies.
Notre société, il n'y a pas très longtemps, fonctionnait en économie de subsistance. On citera pour exemples: cultiver la terre partout où "quelque chose" pouvait pousser (un cerisier ou un noyer au bord d'un canal d'arrosage ... ), conserver tout ce qui pouvait être réemployé (un morceau de bois ou une barre de fer ... ), vivre à l'aide d'un ensemble de petits revenus et de modestes récoltes (les cocons de ver à soie, la cueillette du tilleul...), rapiécer les vêtements et les user jusqu'à ce que l'on ne puisse plus les mettre; retailler des vieux habits pour en faire des "nouveaux", "défaire" les pulls pour en tricoter un "nouveau", couvrir les ouvrages scolaires avec du papier de réemploi... Nous aimerions que tous ceux qui ont souvenir de tels actes participent à cette collecte de ces simples gestes de la vie quotidienne qui révèlent toute un société, toute une façon de vivre. Lorsque la "moisson" sera suffisante, nous diffuserons les résultats de ce recensement et les porterons à la connaissance de tous par nos moyens traditionnels: édition d'une brochure, réalisation d'une exposition...

À vos souvenirs! Nous préparons quant-à nous, magnétophones et crayons...

Ainsi, les Amis des Mées continuent leurs travaux de recensement des faits locaux, à les replacer dans leur contexte de temps et d'espace géographique, à participer à leur analyse, à diffuser les résultats. Nous pensons de cette façon améliorer la connaissance de notre passé pour mieux comprendre notre époque et être plus à même de songer à notre avenir. À notre niveau et avec nos moyens mais avec méthode et détermination.

Comme dit la chanson: "Les Mées sont bâtis sur roche et Les Mées ne périront pas".
Nous avons une belle histoire qui a environ 2000 ans pour le village et plus avec notre environnement, et nous saurons le faire savoir.

Henri JOANNET


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