Les Amis des Mées
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Grandes lignes de son histoire

L'hospice des Mées possède une histoire longue de plusieurs siècles pendant lesquels ses portes étaient largement ouvertes aux passants indigents et pauvres. C'est en fait un terme générique qui recouvre plusieurs établissements successifs d'assistance charitable.

Dans ses anciennes nominations, il est appelé « Hospice ou Hôpital Saint-Jacques », mais quelques fois « hôtel-Dieu » ce qui était alors un synonyme d'hospice, de maison d'accueil, lors de la période révolutionnaire il porte le nom « d'hospice civil et de charité ».

C'est à la fois un établissement de charité et un hôpital proprement dit.

Le médecin, l'apothicaire (nous examinerons plus loin les médicaments administrés en 1791), le chirurgien, y soignent les malades du pays. L'établissement accueille et procure des secours aux pauvres, recueille les orphelins, les indigents, les infirmes, soulage ou abrite les « passants » (voyageurs fatigués ou malades).

La municipalité (qui lui destine entre autre les amendes), les ecclésiastiques, des particuliers (par leurs dons, legs…) subviennent à ses besoins.

Un hospice existe aux Mées au moins depuis le début du XVème siècle. Il était alors situé « hors la ville, aux dernières maisons du faubourg, vers le moulin à farine, sur le grand chemin de Digne ». Cet hospice, comme nous l'avons dit, accueillait en ce temps-là principalement des pèlerins, les voyageurs et s'il était situé à l'extérieur de la ville , c'était pour offrir l'asile aux pèlerins arrivant la nuit après la fermeture des portes de la ville.

« Au XVIème siècle on le transféra dans la ville à la rue de la Combe » (J.J. Esmieu p. 446). Vers 1630 il sera construit « près du chemin de la Nonciade » (J.J. Esmieu – p. 447) emplacement qu'il a conservé jusqu'en 1992 année de sa transformation en immeuble d'habitation et administratif.

Durant la période révolutionnaire, l'hôpital, contrairement à toutes les autres possessions municipales n'a pas été vendu, « l'hôpital seul à survécu aux orages de la révolution, mais ses revenus sont aujourd'hui fort diminués. Heureusement le nombre des indigents a suivi la même proportion et celui des malades qui ont besoin d'entrer à l'hôpital pour y être soigné est aujourd'hui fort rare. » (J.J. Esmieu – p. 449)

Au cours du XIXème siècle et davantage encore au XXème siècle son activité va s'accroître progressivement. Les documents que nous connaissons sont plus nombreux et permettent de cerner son évolution. Notamment dès le début du XIXème siècle l'entretien de trois infirmes indigents et l'augmentation progressive de ses pensionnaires, puis vers 1930 l'adjonction d'une maison de retraite et de 1950 à 1975 le fonctionnement d'un service de maternité.

Pendant plus de trois siècles et demi, en ces vieux murs de notre hôpital, des personnes d'un dévouement exemplaire ont accueilli, tenté de soulager, soigner, les passants, les malades, les miséreux, les personnes âgées, les orphelins, les indigents…


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