Les Mées et ... l'eau

Cette année, les Amis des Mées participent à leur façon au grand débat sur l'eau: le présent bulletin et une exposition qui se déroulera pendant plusieurs semaines à la Salette.
L'eau a façonné le paysage de notre commune.
Aucun Méen nignore que les Pénitents sont la résultante d'une double érosion par l'eau.- des pierres arrachées à la montagne et roulées par la Durance pendant des millions d'années puis érosion du "poudingue" .
Les habitants du village traitent la Durance avec respect.- elle apporte ses eaux issues de la fonte des neiges et des pluies tombées sur son territoire alpin pour la plus grande satisfaction des cultivateurs qui irriguent leurs terres,- des industriels qui produisent de l'électricité et des communes qui l'utilisent pour les besoins des populations. Ils savent également qu'elle est quelquefois capricieuse en sortant de son lit.

Aujourd'hui, quoi de plus facile que d'ouvrir un robinet. Mais ce confort n'est pas si ancien que cela! Rappelons quelques simples faits: nos grands-parents allaient chercher l'eau à la fontaine et ces fontaines n'étaient pas très nombreuses. Elle est arrivée à la "pile" il y a moins de cent cinquante ans. Les habitants faisaient leur toilette à l'aide d'une bassine et en l'économisant. Les "bugadières" tapaient et rinçaient leur linge au lavoir qui date également de la fin du XIX e siècle (avant c'était le ruisseau ou le canal ou la Durance !...). Le "tout-à l'égout' date de l'après-guerre. La douche chez soi a une petite cinquantaine d'années.
Chacun d'entre nous consomme chaque jour plus de 100 litres d'eau (c'est une moyenne nationale).

Hier, aujourd'hui comme demain, l'eau est indispensable à la vie sur la terre.
Elle est sans cesse en mouvement (évaporation, pluies et neige, etc).
Elle sert à de multiples usages et elle est très mal répartie sur la terre. Sans tomber dans un pessimisme trop noir, les "prévisionnistes" estiment que le problème de l'eau va devenir crucial au cours des années suivantes. De multiples questions attendent les habitants de la terre. Il n'est pas trop tard de réfléchir et d'agir à travers notre vécu et nos exemples. Son exploitation intensive, la pollution croissante des réserves par les produits chimiques (pesticides, engrais, détergents), les besoins grandïssants des populations, le manque durable supporté par certains pays et la courte vue dans sa gestion de la part de certains états soulèvent beaucoup de questions- que va devenir cette fragile ressource ? Comment peut-on la préserver ? Quels sont les risques de pénurie encourus par notre planète ? Le manque d'eau sera -t-il "source" (!...) de prochains conflits ? Nous n'avons fait que survoler les problèmes à partir de ... la simple ouverture d'un robinet. A chacun de réfléchir et d'exprimer une opinion.

Henri Joannet

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