Les Amis des Mées
Retour vers le bulletin 1985   Retour vers la page d'accueil
Les attributs de Saint Roch
Voir aussi
Malheurs et Bonheurs d'une statue
Quelques représentations classiques de Saint Roch
Prière de Saint Roch


 Saint Roch, Église St Laurent, Luxembourg
Cliquer sur la photo

 Saint Roch par Fauchier
Cliquer sur la photo
Les attributs de Saint Roch.
St Roch, Les Amis du Désert - 1988

Dans nos églises, les statues donnent toujours les mêmes attributs à Saint Roch : la cape et le bâton du pèlerin avec, très souvent, la coquille Saint-Jacques, puis l'Ange et le Chien. De plus il découvre sa jambe pour montrer la blessure de sa cuisse.

"Roch est toujours figuré comme un homme dans la force de l'âge, d'une stature élevée et portant la barbe (comme il convient à un voyageur). Son costume est celui du pèlerin : long manteau agrafé à la hauteur du cou et quelquefois orné de coquilles, surtout dans les œuvres modernes; tunique serrée à la taille par une courroie; molletières d'étoffes emprisonnant les jambes; grand chapeau de feutre à larges bords relevés sur le devant, et comme accessoires : long bâton quelquefois surmonté de la gourde traditionnelle et sac de toile porté en bandoulière…

Peu de Saints ont joui et jouissent d'une aussi large notoriété, ont été et sont l'objet d'une aussi grande vénération."

(Esquisse d'une iconographie de Saint - Emile BONNET - Mémoire de la Société Archéologique de Montpellier - 1922)

Dans la préface du petit fascicule publié à l'occasion de l'exposition "Saint Roch en Corrèze", l'évêque de Tulle écrit :
"Il tient une place de choix, son courage plein d'audace en face de la terrible peste qui ravageait son temps lui a donné un crédit peu commun. Ses gestes et son service des malades ont eu trop de grandeur pour tomber dans l'oubli. Il a inspiré une telle confiance qu'on a bâti en son nom des églises, qu'on lui a rendu un culte passionné, que les artistes ont inscrit pour toujours dans le bois et la pierre ce portrait aux allures si évocatrices de l'Evangile."
(Saint Roch en Corrèze du XVIème au XXème siècle - Exposition Château de Fadière - 1969 - Préface de J.B. BRUNON)

Dans certaines hagiographies, on fait venir son nom de Roctch, en latin rubens, rouge.

"Il était vêtu d'une tunique rouge recouverte d'un manteau d'étoffe grossière."
(La vie de Saint Roch - Pierre Louis MALDURE et rapportée par Sirius au 16 août. Office Saint Roch - Paris - 1670)

Le rouge est la couleur de la peste, et les pestiférés devaient, pour prévenir les autres de se prémunir contre la contagion, porter la rouelle, morceau d'étoffe rouge accroch à l'épaule. Rouelle est le nom donné, dans le Sud-Est de la France au coquelicot. Comme les juifs sous l'occupation étaient contraints d'arborer l'étoile jaune, Roch a dû porter le signe devant lequel tout le monde fuyait.

Voir aussi  :  Malheurs et Bonheurs d'une statue  ;  Quelques représentations classiques de Saint Roch  ;  Prière de Saint Roch


Retour vers le bulletin 1985   Retour vers la page d'accueil