Les Amis des Mées
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Un pays qui ne manque pas d'air...

Le pays des Mées s'allonge entièrement sur la rive gauche de cette Durance à la fois ravageuse, dangereuse, emportant terres, prises d'eau, bacs, ponts, lorsqu'elle est en crue, mais aussi vivifiante que bénéfique lorsque, paisible, elle donne son eau pour arroser les cultures et actionner les moulins.

 Les Mées

Quand on prononce le nom des Mées, on pense immédiatement à ses rochers, avec leurs grandes silhouettes massives pointées ver l'azur. C'est vrai, ils sont beaux, ils sont curieux, ils sont uniques... Mais il ne faut pas que l'oeil du visiteur s'arrête là. Les Mées, c'est aussi un village attachant tassé au pied de la colline et des rochers, s'enfilant comme un coin dans le vallon de la Combe, avec toutes les marques que l'histoire lui a imprimées. Depuis quelques années, il prend ses aises et s'étale largement dans la vallée.

Les Mées, des rochers, un village,
ce n'est pas encore suffisant.
Les Mées c'est un pays!
Un pays à trois niveaux.

Le rez-de-chaussée, le plus connu, où s'étire la route départementale, c'est la rive gauche de la Durance, une vallée fertile et verdoyante avec ses cultures irriguées par un réseau complexe de canaux, c'est le "Plan des Mées" avec les hameaux de Dabisse et des Pourcelles.

Le premier étage : " Les Plaines "', (en Provence on appelle plaine un plateau élevé) le paysage change, c'est le domaine des oliviers séculaires aux troncs convulsés et aux feuilles d'argent.

Pour atteindre le deuxième étage, " les Hautes Plaines" il faut franchir ou se faufiler entre le troupeau de collines recouvertes de leur toison de chênes verts et de chênes blancs. Là haut, vers Chamoye, La Colle, La Breissanne, Rassain... la terre est aride et sèche, mais c'est le pays des grands espaces, des horizons immenses, où le vent et le soleil se donnent sans mesure. Aller de Chamoye, à la Breisanne un matin de printemps, par un temps limpide, balayé par le mistral, ça ne s'oublie plus, et on comprend là ce que c'est qu'un pays qui ne manque pas d'air dans tous les sens de l'expression.

Le climat est ici très sain. Le ciel y est d'une grande pureté. Le sol de calcaire perméable, ressuyant rapidement après la pluie, ne garde pas l'humidité et un vent salutaire nettoie fréquemment l'atmosphère.

Ce pays des Mées tel qu'il apparaît aujourd'hui a été entièrement ouvragé par les générations d'hommes qui s'y sont installés et l'ont rendu à leurs mesures. Ils lui ont donné une âme. Il n'est aucun endroit que les hommes n'aient utilisé, cela jusque sur les collines pour y couper du bois, jusque dans les rochers, pour s'y abriter ou pour d'autres utilisations énigmatiques, jusque dans la Durance, pour y prendre galets, sable, pour construire leurs maisons. Partout sont présentes les humbles marques de tous ceux qui depuis des milliers d'années ont fait ce pays. Ils ont travaillé durement, lutté contre les éléments, construit avec habileté, aimé et ri avec passion, souffert et sont morts avec dignité dans ce coin de terre.

A. chacun de vous, visiteur ou habitant de reconnaître leurs traces, d'essayer de les comprendre et de les respecter. Les hommes de ce pays ont plein de belles choses à vous montrer ou à vous raconter, mais s'ils accueillent volontiers avec les mains ouvertes ceux qui viennent vers eux, ils ont depuis des millénaires une farouche méfiance des colonisateurs et des conquérants.

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