Les Amis des Mées
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LE PONT

1er Pont 1842

Un premier pont dans le genre de celui que nous possédons en ce moment, avait été construit sur la Durance aux frais des particuliers (qui avaient pour cela souscrit en grand nombre dans notre ville) aidés du gouvernement qui dit-on aurait fourni la moitié de la somme requise pour cette construction.

La dépense totale du pont et de la chaussée s'élevait à 300 000 frs.. Mais comme la chaussée qui n'était qu'en gravier, sans être garantie comme celle d'aujourd'hui, par un mur en talus, et en enrochement, ne pouvait pas lui-même offrir une solidité capable de résister à une forte épreuve, une crue de la rivière extraordinaire, telle qu'on n'en avait jamais vu depuis des siècles peutêtre, étant survenue, cette faible chaussée fut emportée en quelques heures, et détermina la chute du pont qui venait à peine d'être livré à la circulation.

L'on conçoit facilement que les infortunés souscripteurs, ne songèrent plus à reconstruire eux-mêmes ce pont qui fut emporté le 1er novembre 1843. Ce ne fut pas le seul qui fut renversé dans cette circonstance. Ceux de Manosque, Mirabeau et d'autres peut-être eurent le même sort ou furent endommagés.

2ème pont 1855

Plusieurs années s'écoulèrent sans qu'il fut possible de s'occuper de la reconstruction du pont sur la Durance.

Environs de DIGNE - Rochers des Mées et Pont Suspendu sur la Durance


Enfin la providence permit que Mr. Fortoul de Digne et Ministre des Cultes fut chargé pendant un mois du Ministère des Travaux Publics.

Un notable des Mées (Mr. Taxil Alexandre, notaire) qui le connaissait particulièrement, lui fit la demande du Pont qui fut accueillie favorablement et le gouvernement se chargea de tous les frais qui ont du s'élever à un chiffre important vu la nature du travail.

Le nouveau pont fut terminé et soumis à l'épreuve d'usage vers le milieu de 1856. On s'occupa immédiatement de la chaussée qui fut terminée dans l'espace de 2 à 3 ans.

Ce dernier travail n'était point encore terminé lorsque le pont fut inauguré par Mr. le Préfet J. K. AURIBEAU, le 12 mai 1857. Le même jour eu lieu la bénédiction solennelle de ce pont par Mgr. ESMIEU, curé doyen, en présence d'une foule immense accourue de tous les environs.

Récemment, en l'année 1897, des réparations importantes ont été faites au pont des Mées pour en garantir de nouveau la solidité.

Le garde fou en bois qui nuisait à son élégance a été remplacé par celui en fer que l'ont voit aujourd'hui en 1906.

Extrait de 1906-1907, l'Abbé SEBASTIEN

Dans le prochain bulletin nous continuerons l'histoire du pont... à suivre.   Voir la suite de cet article 

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