Les Amis des Mées
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Le Pont (suite)

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 Passerelle, vers 1954 - Jean-Pierre Pons
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Notre ancien pont suspendu sur la Durance dont on admirait l'architecture dans le paysage et qui avait été inauguré en 1856 à la grande satisfaction des habitants des Mées, a été bombardé le 16 août 1944 pendant la 2° guerre mondiale. Mais malgré la grande frayeur de la population méenne, ce bombardement n'avait que partiellement endommagé la première travée du pont, celle du coté des Mées. Puis les résistants vinrent achever de le détruire afin que les bombes mal dirigées ne s'abattent sur notre localité. Ils firent sauter complètement, le soir même, cette première travée. Donc toute circulation fut interrompue sur la rive droite de la Durance. On construisit alors une passerelle pour les piétons et les véhicules à deux roues. Plus tard, cette passerelle fut remplacée par un pont provisoire qui pouvait permettre la circulation à des véhicules n'excédant pas le poids de cinq tonnes, et cela en attente du nouveau pont à construire.
Cette construction mise en oeuvre en 1954 fut terminée en 1956. Et c'est le 3 mars 1956 que l'on procéda aux importantes épreuves concernant la solidité du pont, et cela devant de nombreuses personnalités : ministre; ingénieurs; techniciens et un public très curieux.

A ce sujet, nous rappelons ici l'extrait d'un article inséré dans le Provençal par Mr Jean TRABUC, alors qu'il était secrétaire général à la mairie sous le mandat de Monsieur BOUVET le maire :

 Croquis du pont actuel
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" Ce pont est du type HAIREN il est constitué par 2 travées de 85,90 m chacune, soit 171, 80 m. La largeur de la chaussée est de 6 mètres avec trottoirs de 1 mètre de chaque côté. Il a fallu 465 tonnes d'acier laminé pour sa fabrication, tandis que sa chaussée en engloutissait encore 65 tonnes. 15 véhicules ont été employés pour constituer la surcharge d'épreuve. La première phase a consisté à charger une demi travée de l'ouvrage de 168 tonnes. La deuxième phase au chargement d'une travée de 85,90 m. à 336 tonnes. La troisième phase fut la plus importante car il s'agissait de répartir une charge totale de 496 tonnes sur une travée complète de 85,90 m et sur la moitié de la 2° travée. Les appareils de précisions avaient été posés pour mesurer le taux de travail des aciers, e l'abaissement des travées sous les surcharges d'épreuves. Les mesures obtenues ont donné toutes satisfactions aux techniciens en s'approchant des données théoriquement prévues en ce qui concerne la parfaite élasticité des aciers employés."

Et Monsieur TRABUC termine son article ainsi :

" Malgré les difficultés rencontrées par l'entreprise au cours de ces travaux qui se sont prolongés au delà des délais prévus, il y a lieu d'être satisfait de l'ouvrage qui à été réalisé. Car s'il est moins esthétique que son devancier, il est beaucoup plus pratique, puisque sa chaussée permet le passage et le croisement de tous les véhicules. Quant à sa charge n'ayons aucun soucis, les épreuves qu'il vient de subir nous prouvent que sa résistance est à toute ... épreuve. "


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